Nous avons comptabilisé 186 sorties pour cette année en plus de la participation d’une bonne partie de nos membres à deux expéditions lointaines (Papouasie Nouvelle Guinée et Hawaii).

Commençons le parcours de nos aventures par les régions les plus proches de chez nous. Nous commençons en Haute-Savoie et plus précisément au Mont Salève. C’est toujours la grotte des Crânes qui nous voit le plus souvent avec plus de 60 sorties et de la prospection aux alentours. C’est en 2007 que la cafétéria est inaugurée avec notre première fondue. C’est d’ailleurs pendant cette sortie, la sortie des « 50 bacs », que nous découvrons la galerie des Fondus en deux parties, une première moitié par l’équipe du samedi et la seconde moitié par l’équipe du dimanche. Cette année, nous ajoutons pas loin de 700 mètres au développement de la cavité. Nous publions un article sur cette cavité au Congrès et nous dépassons encore cette même année les 2.5 km de développement. Nous cherchons toujours la jonction avec la grotte de la Vire, mais nous ne la découvrons pas, bien que les possibilités se multiplient.

Quelques visites sont organisées à la grotte de la Liane et au gouffre de Bellevue.

Nous profitons du site aménagé l’année dernière par deux de nos membres pour effectuer une bonne journée d’entraînement. L’association de sauvetage « Montagne secours », dont nous faisons partie, profite aussi de nos équipements pour leurs exercices.

Du côté des liens, certain de nos membres se rendent à l’inauguration de la « Maison du Salève », une sorte de musée ethnographique du Salève. Ils nous ont d’ailleurs demandé une copie de nos archives.

Toujours en Haute-Savoie, mais dans la région de Magland, les désobstructions à la grotte de Balme continuent toujours, on a juste l’impression que ce sont les chantiers qui se multiplient. La topographie de la grotte est terminée et a fait l’objet d’une publication dans les actes du congrès national. Cependant, il est difficile de parler d’une topographie qui soit terminée parce que chaque semaine, notre retraité rajoute un ou plusieurs mètres dans l’une ou l’autre de ses désobstructions. Michel se voit donc contraint à retourner faire quelques visées. Pas moins de 35 sorties auront été organisées dans cette cavité auxquels il faut ajouter une sortie effectuée avec des adolescents de Passeport-vacances. Trois sorties auront été faites dans la grotte Mangin qui se situe pas très loin de Balme, nous espérons aussi une jonction entre ces deux cavités. Le problème de la désobstruction dans la grotte Mangin est l’accumulation de gaz carbonique qui est importante.

Sinon, plus loin sur la route, en direction de Flaine, ce sont les chantiers de Clarnant, des Cyclistes et du gouffre de l’Epine qui voient notre visite. Toujours du courant d’air, mais toujours pas de percée. Par contre, à la perte de la Muraille de Chine, cavité que nous désobstruons avec les français du Spéléo-Club du Mont-Blanc, nous découvrons enfin une suite. Ce gouffre commence par une partie assez étroite qui va de l’entrée à environ -120m. Nous appelons une partie de ce passage, le méandre du chinois rachitique. Nous arrivons ensuite dans une zone avec de gros volumes qui commence par le puits du Sumo, un P140. En quelques puits, nous passons de l’entrée à la côte -502m avant la fin 2007. Nous ne sommes plus très loin de l’altitude de la grotte de Balme, mais nous en sommes encore loin en ce qui concerne la distance. Ce qui est étrange avec cette cavité est que nous sommes en sommet de plis et que les couches rocheuses sont quasiment dans l’axe de la descente. Nous profitons donc des couches deux fois. La plus grande difficulté de cette cavité est bien entendu le risque que nous avons à la parcourir en cas de crue. Dès que nous dépassons les -120m, les parois du Sumo sont très propres. Il n’y a pas d’équipement hors crue possible dans cette cavité. Nous prévoyons donc des explorations hivernales suivies par un déséquipement de la cavité.

Le gouffre de la Poya nous verra aussi à plusieurs reprises, mais pas pour de grosses explorations. En effet, cette année, c’est la réparation du toit qui nous prendra trois sorties et Ludovic ira poser une balise avec des spéléos professionnels du sud de la France. Les forages au dessus de la Poya continuent, ils n’atteignent cependant toujours pas la zone noyée.

Toujours en Haute-Savoie, une sortie visite aura lieu à la Diau et une sortie désobstruction au gouffre de l’infirmière. Deux sorties auront lieu à la Mine à Darbon et une sortie prospection dans ses environs. Dans la région d’Onnion, six sorties auront lieu à la grotte du Vent de l’Ours, toujours pour chercher la suite et six sorties dans la grotte de Mégevette. Cette cavité sera certainement retopographiée en 2008, Michel y étant intéressé. Une sortie visite a aussi lieu à la tanne à Paccot.

Dans le Jura, nous effectuons quelques plongées de visite dans le S1 des grottes de Vallorbes et dans le siphon de Sous-Balme. Certains de nos membres vont donner un coup de main aux Lausannois à la grotte aux Fées et quelques autres vont à Poligny au 43ème Rassemblement de la Fédération Française de Spéléologie.

En Valais, à Tsanfleuron, deux sorties sont organisées au Doronic et deux autres sorties dans le Tranpirateur. Ces cavités continuent.

Notre traditionnel camp de Schwytz rencontre toujours un grand succès, le chantier du Cervelas Höhle sera la principale activité du camp. Chaque fois que nous passions les étroitures de l’entrée, la morphologie de la galerie changeait, tant les blocs étaient instables. Comme ces étroitures précédaient le premier puits de 30 mètres, il fallait sécuriser. Quelques mètres cube de cailloux sont donc envoyés à la base du premier puits. Une bonne quantité fera même le trajet dans le second puits et descendra même le dernier ressaut. Ce travail était indispensable pour la suite des explorations.

Sinon, une sortie visite est organisée au Niddleloch et une autre à la Crête de Vaas.

En terme de visites, nous retenons aussi le traditionnel camp de Pâques, qui pour certains commence plus tôt. Ils commencent par deux visites dans le sud, avec la grotte de Macoumé dans l’Hérault et l’event de Rognès dans le Vigan. Nous nous retrouvons plus nombreux en Ardèche et malgré le froid, nous nous promenons une bonne journée dans la grotte de Saint-Marcel. Puis, les plongeurs qui participent au camp auront le loisir d’effectuer quelques plongées dans les siphons de la goule de la Tannerie et de la goule du Pont à Bourg Saint-Andéol.

Quelques uns de nos membres descendront aussi au 3ème Congrès International de Plongée Souterraine. Nous participons aussi à différents exercices de secours, tant au niveau du club, que du Salève et bien sûr de la colonne 3 du spéléo-secours.

Quelques uns de nos membres se forment au minage, nous pouvons compter sur trois brevetés supplémentaires. Compte tenu de nos explorations, deux membres ont suivi la formation sur Suisse et un sur France.

Pour finir, nous devons parler des deux expéditions qui ont été réalisées en 2007.

Sept de nos membres ont pris part à l’expédition européenne « siphons sous la jungle ». Cette expédition organisée par le français Jean-Paul Sounier, est devenue assez rapidement internationale avec des Suisses, des Anglais, des Belges, un Allemand, une Danoise et un Canadien. Cette expédition a commencé au mois de janvier pour terminer au début de l’été pour certains. Le plus grand résultat de cette expédition est indiscutablement l’exploration du réseau du Wallaby qui dépasse les 10 kilomètres. Tout a commencé par le rééquipement du gouffre Arcturus où Jean-Paul voulait reprendre le siphon terminal. Il s’avère assez vite que cet objectif est trop gros pour les moyens que nous avons. Cependant, deux membres de l’équipe franchissent le siphon amont. Puis, nous découvrons le gouffre Sirius dans lequel nous  rejoignons le niveau de la rivière après un puits d’environ 100 mètres et nous tombons sur de nouveaux siphons. Ces derniers nous amènent à la jonction avec Arcturus. Puis le gouffre d’Andromède est repris et la jonction avec le réseau du Wallaby est aussi effectuée par là. Une autre jonction est réalisée entre le gouffre d’Antarès et la perte d’Algol, ce qui porte ce réseau à 2.8 km. D’autres cavités sont explorées, notamment plus près des routes empruntées par les bûcherons malais. L’intérêt premier de cette expédition est vraiment le réseau du Wallaby qui est le troisième plus grand réseau des Nakanaï.

Johnny Martinez et Frédéric Monney restent encore quelques mois après l’expédition et décident de partir explorer la 8ème et dernière mégadoline repérée par Gérald dans les années 90. Il leur faudra pas loin d’une semaine de marche pour atteindre cette dernière. Ils la descendent et l’explorent en trois jours avant de revenir sur Rabaul. Tous ces résultats ont fait l’objet de deux présentations au dernier congrès national.  

En fin d’année, nous sommes pas loin de 20 à partir pour la destination de Hawaii. C’est notre expédition hivernale 2007-2008. Mais je vous reparlerais des résultats l’année prochaine, le principal des résultats ayant eu lieu en janvier 2008.

Nous pouvons quand même conclure ce rapport en disant que la SSG est un club actif qui se porte bien. Nos fournisseurs de matériel le savent bien ! Nous avons un peu moins de sorties enregistrées que les années précédentes. Cependant les camps et les expéditions ne comptent souvent que pour une sortie dans mes calculs. L’année 2008, quant à elle, promet de beaux résultats. Ce que nous avons vu en 2007 à la grotte des Crânes, au Cervelas Höhle, dans la perte de la Muraille de Chine et à Tsanfleuron nous promet de belles découvertes.