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Ayrals - Lot (Réseau des) - Visite sur RV - 07-05-2022

Ayrals - Lot (Réseau des)
Visite sur RV
07-05-2022
Soleil

    

C’est en prospectant sur internet et en buvant un spritz après cette magnifique journée de jeudi, que l’aventure pu commencer. 

Clic par ci et clic par là, je tombe sur la perte des Ayrals. Tiens ?, cette cavité n’est sur aucun topoguide… 

Une fiche d’inscription online propose une visite de ce réseau, à condition de s’annoncer 8 jours à l’avance et au minimum être 4 spéléos, licenciés, comprenez assurés en amont. 

8 jours ? Bon allez, je tente l’inscription pour… après-demain, samedi. 

Une heure après, un nommé Michaël me répond par mail:

-Vous seriez combien ? Vous voulez faire la traversée ou les puits ? 

Tout guilleret, je lui répond au tournant, en citant le nombre de participants, neuf, ainsi que les numéros des licences que Philippe me transmet aussitôt, grâce à ses contacts au sein de la SSS. 

C’est donc en ce samedi que nous partons direction Miers, au nord de Gramat. 

Le rendez-vous est donné devant la mairie à 11h avec Mika.

Il arrive à l’heure suisse et se montre de suite très ouvert à nous fournir toutes les infos utiles, que ce soit pour la traversée ou l’entrée par les puits. 

En effet, en 2017 et après 7 ans de désobstruction à l’explosif sur quelques 15 mètres de vertical, l’accès au réseau fut possible depuis une autre entrée. 

Nous suivons en voiture Mika jusqu’à la trappe qui protège la cavité, à 2 kilomètres du village dans les garrigues du causse du Quercy. 

Avec attention, il nous répète encore une fois les consignes, nous ouvre la trappe avec sa baguette magique, et hop nous nous enfilons les uns après les autres pour cette folle et inespérée aventure en cette fin de camps. 

Pour faire au plus simple, nous avons choisi de faire un aller-retour par les puits ( le Puit Nobel ) étant donné le nombre de curiosités qui nous attendent déjà, à partir de cet accès. 

Car si nous avions choisi la traversée, de la perte jusqu’à la remontée par les puits, la balade aurait vite viré au parcours sportif relativement intense, sur 7 kilomètres, où nous n’aurions pas pris le temps d’apprécier ce qui nous attendait…

Deux descentes sur des échelles en fixe permettent rapidement d’atteindre la galerie principale, énorme et sèche, aux parois allant du rose-beige au blanc-orange, bleuté-ocre… 

Ici tout est équipé en fixe. Échelles, main-courantes, pont de singe de 30 mètres sur de magnifiques vasques ( passage des « baignoires » ), échelons fixés aux parois. 

Quel travail magnifique de la part du Clan des Explorateurs des Cavernes ( CEC ) ! 

Aussi, de nombreux passages sont agrandis, afin de faciliter les explorations.

Une “petite” salle de 15 mètres plafonnée d’excentriques, sympa comme mise en bouche bée. 

Au plafon, sur les parois, elles sont parfois jaunes, oranges… c’est incroyable ! Quelles oeuvres d’art ! Du jamais vu.

On continue notre visite qui promet plein de surprises, la galerie fossile est énorme, les parois scintillent de partout sur des dizaines de mètres, c’est juste hallucinant, c’est la grotte de tous les superlatifs !  

Sans parler des onomatopées… Les « waouwtavuça ?! » fusent à tout va et là, maintenant, nous avons bien devant nos bottes, à même le sol, des aiguilles de gypse longues comme des aiguilles à tricoter. 

Elles s’entrecroisent sans se toucher, dans tous les sens, ça brille de partout lorsqu’on se penche un peu… quelle délicatesse !

Heureusement tout est bien balisé, de façon à ce qu’on n’empiète pas sur ce qui ne mérite pas de l’être… 

Le concrétionnement n’est jamais énorme, ce qui le rend encore plus visible. 

Ci et là des nappes de stalactites blanches et autres excentricités, contrastent avec les parois brune-ocre qui les soutiennent. 

Comment s’appelle l’architecte d’intérieur déjà ?!

Quelques escalo-toboggans et autres toboggo-escalades se succèdent ainsi que, un ramping sympatoche dans un laminoir en plancher glaiseux. 

C’est jamais très bas, et même si la glaise est cannelée, ça reste toujours assez confort. 

Certaines zones de dessiccation sont fracturées, comme de petites orgues basaltiques, surprenant.

En 10 minutes nous déboulons dans l’embranchement d’où part la galerie des mosaïques. Une pause sandwich, le petit café à Sylvain qui assure un max et hop, on repart sur Mars ! 

La galerie est ensuite à nouveau énorme et de plus en plus haute. 

Nous arrivons à un actif. C’est la rivière de la perte, qui arrive de notre droite et part direction Padirac à gauche. 

C’est un point clé et avec discernement, le club inventeur de la cavité (CEC) a pensé à mettre une topo à disposition, enroulée dans un tube protégé, afin de permettre à ses visiteurs de se situer. 

Ce qui fut effectivement fort bien venu, car jusqu’ici, nous divaguions quelque peu sur notre position dans le réseau sur notre topo. 

Une petite équipe continua donc dans la direction de la rivière de Padirac sur quelques centaines de mètres jusqu’aux Halles du Châtelet, où le méandre tourne à 180°, coupant la galerie en deux !

Pour l’anecdote, ce réseau, creusé sur la faille de Padirac, est donc relié par des siphons au fameux gouffre de Padirac,  totalisant dans les 60km de galeries. 

Nous revenons donc tranquillement sur nos pas, c’est tellement beau. Nous faisons un crochet à la galerie des mosaïques que l’on avait délaissé à l’aller. 

Les plafonds sont tapissés de briques rectangulaires pour certaines, en mosaïques de couleurs, ce n’est clairement pas le hasard qui a former ça, on se dit  

Le retour se fait en douceur, la remontée sur les puits échelonnés est un véritable escalier roulant !

En surface, le soleil brille, les grillons frétillent et nos yeux pétillent encore, tant ces paysages souterrains nous ont enchantés par l’originalité de ses creations. 

Mika et 3 membres du CEC, dont le président, nous rejoignent à l’extérieur et c’est avec un immense plaisir que nous partageons un bon moment ensemble, à discuter des activités passées, présentes et futures, liées à cet incroyabl réseau, qui na certainement pas fini de dévoiler tous ses secrets…

Nous retournerons sûrement un jour aux Ayrals, afin d’effectuer cette fameuse traversée, de la perte à Miers jusqu’aux puits dans les garrigues !

Encore un tout tout grand Merci à MIka et le CEC pour leur amabilité et leur disponibilité !! Vraiment que du bonheur !

Photos par Alex et Sylvain

Image(s) de la sortie

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